Alimentation
Les fourmis ouvrières passent beaucoup de temps à chercher de la nourriture. Les mâles mangent rarement, alors que les reines et les larves sont nourries sans relâche par les ouvrières. Par conséquent, ces dernières doivent aller chercher des aliments à l’extérieur de la fourmilière et les ramener au sein du nid. La recherche de nourriture et l’alimentation des individus constituent dont une grande partie de l’activité des fourmis. Pratiquement toutes les espèces de fourmis sont omnivores. Elles se nourrissent principalement d’autres insectes, de miellat, de baies, de fruits, de graines et parfois de champignons. Vous trouverez plus de détails dans la partie consacrée à l’alimentation des fourmis en captivité.
Reproduction
Toutes les espèces de fourmis se développent par métamorphose complète en passant par trois stades successifs : les neufs éclosent pour donner naissance à des larves sans ailes qui muent en général trois à six fois puis passent par un état inactif de nymphe (parfois appelé pupe ou pupa en latin), d’où sortira un imago, c’est-à-dire un insecte adulte.
Le vol nuptial et l’accouplement
Chez les fourmis, les ouvrières étant stériles, l’accouplement ne concerne que les jeunes princesses et les mâles.
C’est lors du vol nuptial, aussi appelé essaimage, que les jeunes princesses vierges s’en vont rencontrer des mâles de colonies voisines pour la reproduction. Dans la région de Montréal et les banlieues avoisinantes comme Laval, Longueuil, Repentigny, Blainville, les essaimages ont lieu généralement du printemps au milieu de l’automne, avec un maximum de diversité d’espèces lors de la dernière semaine de juillet et la première semaine d’août. Ils apparaissent surtout en fin d’après-midi ou en soirée, par vent faible et température élevée, 24 heures après une pluie.
Selon les espèces, il existe deux formes de comportement lors de la reproduction. Pour le premier, appelées « syndrome de l’appel sexuel de la femelle», les princesses encore vierges parcourent le sol pour le marquer de leurs phéromones sexuelles sécrétées par la glande pygidiale, qui est située entre le sixième et le septième notum abdominal. Les mâles sont alors attirés et l’accouplement a lieu. Pour le second comportement nommé « syndrome aggregation du mâle », les mâles en vol forment des essaims, où les jeunes princesses viennent les rejoindre pour la copulation.
Une princesse fécondée devient une reine dès lorsqu’elle pondra.
Les œufs et les larves
Les neufs destinés à devenir des ouvrières, des reines ou des mâles sont pondus par la reine. Les ouvrières pondent parfois aussi des œufs, mais ces neufs trophiques sont destinés à l’alimentation, aussi nous n’en parlerons pas dans ce chapitre.
Une fois fécondée, la reine perd donc ses ailes et va chercher un endroit adéquat pour fonder son nid. Plusieurs jours à plusieurs semaines plus tard, elle pond ses premiers neufs. Entre deux et six semaines plus tard, ils éclosent enfin pour donner naissance à des larves blanches et dépourvues de pattes.
Tout au long de leur développement, les larves seront nourries, nettoyées et protégées par les ouvrières. En échange, ces dernières pourront bénéficier, par léchage, d’un produit sécrété par les larves. Ce phénomène renforce la cohésion dans la colonie.
Les nymphes
Au bout d’un certain temps, qui peut varier de quelques semaines à quelques mois, les larves se transforment en nymphes, ou pupes, à la fin de leur dernier stade larvaire, lors d’un processus appelé pupaison. Ce processus comprend toutes les étapes de la mue sauf l’exuviation. En effet, la pupaison (conversion en nymphe) se réalise à l’intérieur de la cuticule du dernier stade larvaire, qui n’est pas rejetée, mais qui se durcit. Certaines larves, selon les espèces, tissent un cocon dans lequel se déroulera la nymphose abritant l’ensemble des transformations de la métamorphose. Les pupes sont immobiles et inactives et de ce fait doivent aussi être protégées par les ouvrières.
Communication
Les fourmis étant des insectes sociaux, elles communiquent entre elles par différents moyens. La méthode la plus utilisée et la plus élaborée est celle de la communication chimique. Les Formicidés peuvent également communiquer par le son et par le toucher. Comme il est impossible de détailler les faits concernant toutes les espèces de fourmis, nous nous efforcerons de citer certaines constantes.